Only you in my heart

l m’est impossible de penser à autre chose, de faire comme si de rien avait été. Notre dernière discussion m’a semble s’être bien passée, en est-il de même dans ce qu’il pense ? Un petit maman me sort le tête de l’eau, mon petit homme semble s’être réveillé tôt ce matin. Un regard rapide vers Rayan qui lui est toujours bien plongé dans son sommeil. C’est d’un pas lourd que je décide de me lever pour préparer le petit déjeuné pour un champion, bon sang même en compagnie de Thomas il trône mes pensées.

Voilà le petit déposé à son école, il est temps de prendre la route vers l’hôpital. Le commissariat se trouve sur mon trajet et d’un coup et sans vraiment réfléchir, je le retrouve devant l’accueil où une jeune femme me regarde et attend ma réponse. Comment ai-je pu m’y rendre dans m’en rendre compte ? Puisque je suis là, autant faire ce que me dicte mon envie puisque visiblement, je ne la contrôle pas. Je demande alors après l’inspecteur Luddington et pendant que la jeune femme l’appel, elle me demande de patienter un instant. Cette attende me semble une éternité, des allers retours vers la machine à café plus tard la jeune femme me demande de monter.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et mon cœur s’arrête de battre, il est là parlant avec d’autre personnes. Je lui fais un petit signe avant de réaliser que je n’ai aucune excuses pour venir le voir. Sauf que le t-shirt qu’il porte est celui que je lui ai remis à l’hôpital l’autre jour, la voilà mon excuse. Il s’avance vers moi tendis que je lui souri timidement, mince on dirait une gamine dans une cour de lycée.

Salut, je passais et je suis venue prendre des nouvelles du patient de l’autre jour.

omment vivre heureuse en sachant que je suis en couple à un homme qui me répugne, que mon travail consiste en gros à remplir des papiers et que l'homme que j'aime ne peut être avec moi ? Les années passées avec lui ont été tellement belles, il a su voir en moi ce que je ne savais pas. C'est lui qui m'a rendu l'envie de me battre pour un quotidien meilleur alors que mon fils ne jurait que par ce père trop présent et qu'une mère trop absente. J'ai trouvé en lui un équilibre pour ne pas sombrer dans le noir, il savait faire battre mon cœur par son sourire. J'ai gâché tout ça pour préserver un homme qui n'a pas hésité à regarder ailleurs pour une blonde sans lendemain et dont les sentiments sont très limités. A force des années, je n'ai plus été celle qui prenait soin de lui mais celle qui savait qu'il serait là sans rien vouloir de plus. Son image me hante sans cesse, je ne peux tourner la page sans au moins lui parler à nouveau, sans savoir ce que lui en pense.  

Sur la route de l'hôpital, je croise de vue le commissariat avec la certitude qu'il y sera et sans penser, je m'y retrouve. Après qu'une jeune femme souriante est appelé pour prévenir de mon arrivée et m'a fait monter, j'atterri dans l'ascenseur. Une petite angoisse monte du plus profond de mon estomac, et s'il avait accepté de me voir juste parce qu'il ne sait pas que c'est moi ? Mince, il faut que je calme ce sentiment et le sourire qu'il m'envoi à ma sortie fait disparaître ce soupçon, il est peut-être content de me voir finalement. Bon, mon excuse n'est pas vraiment subtile, je n'ai rien trouvé d'autre sur le coup pour lui parler. Je n'allais pas débarquer et lui dire que je suis ici parce qu'il m'obsède, que je ne peux plus dormir ou même respirer sans penser à lui ! Mes yeux se lèvent vers le plafond, il marque un point. Si je voulais vraiment des nouvelles de ce gars, je n'avais qu'à demander à l'hôpital ou voir par moi-même ! Je passe une main dans mes cheveux tout en redressant ma lèvre supérieur avant de lui sourire encore plus timidement qu'à mon arrivée.  

Ouais... Je... Je voulais juste te voir.